N° 62 « Les personnels de santé face au SIDA et à la prise en charge des PvVIH à Niamey. Transformation ou reproduction des représentations et pratiques habituelles ? » par A. Diarra et A. Moumouni (2008)
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- Date de création 16/06/2022
- Dernière mise à jour 16/06/2022
N° 62 « Les personnels de santé face au SIDA et à la prise en charge des PvVIH à Niamey. Transformation ou reproduction des représentations et pratiques habituelles ? » par A. Diarra et A. Moumouni (2008)
La question qui est à l’origine de la présente étude est relativement simple : la prise en charge des PvVIH a-t-elle modifié les représentations et les pratiques des personnels de santé pour lesquels cette prise en charge apparaît comme une activité supplémentaire inédite ? En effet les relations avec les PvvIH introduisent dans les pratiques routinières des soignants toute une série d’éléments inédits : des temps de consultations plus longs, une confidentialité et une écoute particulière, une pathologie stigmatisée devenue chronique, des facteurs psychologiques et relationnels nouveaux à prendre en compte, des réunions inhabituelles entre professionnels concernés, des dossiers complexes à remplir, des précautions particulières à prendre… On peut aussi poser une question voisine: dans le contexte très spécifiques des relations soignants/soignés en Afrique, marquées par de nombreuses difficultés et incompréhensions (qui ont pu justifier l’emploi du terme « médecine inhospitalière »), le VIH/Sida a-t-il transformé de quelque façon que ce soit les comportements des personnels de santé ? Le présent rapport n’apporte pas de réponse simple à ces questions. Bien au contraire, il met en évidence l’ambivalence, la complexité et la variété des attitudes des personnels de santé face au VIH/Sida. Rappelons qu’il s’agit dans cette enquête des personnels de santé qui ont un rapport « à temps partiel » avec la prise en charge des PvVIH. Chez des personnels de santé se consacrant « à plein temps » au VIH/Sida, les résultats auraient sans doute été quelque peu différents, de même que chez des personnels sans contact particulier avec le VIH/Sida.