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Appel à contributions pour le numéro 4 de la revue Global Africa

Théoriser le présent et le futur :

Afrique, production de savoirs et enjeux globaux

Rédacteurs en charge du numéro :

 

Uchenna Okeja, Rhodes University: u.okeja@ru.ac.za 

Faisal Garba, University of Cape Town : faisal.garbamuhammed@uct.ac.za 

Les études africaines procèdent, entre autres, d’une posture heuristique se proposant de penser l’Afrique et le monde au-delà des limites de la téléologie moderne dans ses inspirations occidentales. Celle- ci a longtemps imaginé l’Afrique et les Africains comme des espaces d’inhumanité ou de pré-humanité qui ont besoin, au mieux, d’être assimilés et insérés dans la temporalité occidentale, sinon d’être éliminés, assujettis ou placés dans l’enfance de l’humanité. C’est donc un truisme d’affirmer que le fondement épistémologique des études africaines repose sur le rejet de l’emprise de la matrice coloniale du pouvoir sur l’être, la pensée, la conception du présent et l es manières d’imagin er le futur. En d’autres termes, ce qui est en jeu est la conscience de la nécessité d’une position épistémique qui souligne  le besoin de « se détacher » des cadres conceptuels d’une modernité fondée sur la déshumanisation et l’exploitation de l’autre – en particulier des non-Blancs et des non-Humains.

Malgré la force de cette position épistémique, la remise en question de l’omniprésence du paradigme universaliste de la modernité occidentale ne fait toujours pas consensus,  pas plus que la vocation de sa portée universaliste (cf les subaltern studies qui décentrent les lieux de productions de la modernité). Alors que les traditions postcoloniales, afropolitaines  et afrofuturistes, par exemple, considèrent la possibilité de modernités alternatives qui n’opposent pas nécessairement l’africanité  et la modernité occidentale, les traditions afrocentristes, endogénistes et décoloniales, quant à elles, appellent à la possibilité de se détacher de la modernité occidentale et de son corollaire, la colonialité. Penser l’A frique en tant qu’espace de théorisation globale, c’est donc mettre en conversation ces traditions discursives tout en prenant en compte les processus historiques propres au continent dans une perspective globale.

Une telle démarche soulève au moins trois questions :

  1. Quels outils conceptuels, méthodologies et approches  pour penser les enjeux globaux, notamment sociaux, politiques et environnementaux, à partir d’une perspective africaine ?

  2. Comment penser le monde et l’Anthropocène à partir de l’Afrique ?

  3. Quels seraient les futurs du continent si l’Afrique devient un espace majeur de production de solutions théoriques et pratiques face aux enjeux globaux ?

       Ces trois questions soulignent l’importance  de centrer l’Afrique comme lieu de théorisation des enjeux globaux. Pour ce faire, il est impératif de revisiter notre relation aux méthodes critiques que nous mobilisons. Il faut dès lors mettre en place de nouveaux cadres conceptuels dans les différentes disciplines des sciences humaines et sociales, ainsi que dans leurs dialogues avec les sciences de la nature, permettant ainsi de dire la véritable portée d’une théorie élabor ée à partir de l’Afrique et qui contribue à la résolution de problèmes africains ayant des implications globales.

Il faut donc commencer cette réflexion en mettant l’accent sur la question du « comment », c’est-à-dire sur la manière de penser et pas seulement sur l’objet spécifique de notre réflexion.

       Cette quête d’une nouvelle orientation de la pensée, dont l’ambition est de faire de l’A frique un pôle incontournable de production de savoirs , permet d’atteindre deux objectifs : élaborer de nouvelles façons de comprendre les enjeux globaux  en utilisant les savoirs provenant de toutes les parties du monde et concevoir des solutions aux problèmes actuels de

l’Afrique.

      La question de la méthodologie est primordiale,  si nous souhaitons transformer ou révéler la pertinence des concepts ancrés dans les espaces africains. Nous devons donc avoir la certitude de l’adéquation des outils que nous déployons dans notre réflexion  et nous assurer que les concepts que nous utilisons sont appropriés pour élaborer les nouvelles modalités de pensée que nous souhaitons mettre en place.

       Dans ce contexte, le numéro 4 de la revue Global Africa examine la problématique de la création de connaissances à partir de l’Afrique. Ce numéro veut contribuer à la revitalisation de la recherche en sciences humaines et sociales, y compris dans leur dialogue renouvelé avec les sciences de l’environnement, afin de créer de nouvelles façons de penser l’Afrique et le monde. Nous invitons les auteurs et autrices à soumettre des contributions qui traitent des questions globales les plus urgentes, telles le lien société-planète (problématique étroitement corrélée aux processus de colonisation pour l’accès aux ressources)  et des philosophies africaines permettant de penser autrement notre rapport à  la Terre. Nous encourageons l es propositions traitant des thèmes ci -dessous à partir d’une perspective africaine :

  1. Méta-théorie et méthodologie en réponse à un monde en transition.

  2. Formes institutionnelles  et organisationnelles, enjeux économiques, politiques, environnementaux et transitions culturelles.

  3. Globalisation, savoirs protecteurs, défis climatiques, justice   et transition énergétique.

  4. Nouvelles perspectives sur le panafricanisme, la décolonisation, l’émancipation et la liberté.

  5. Intelligence artificielle : sens et implications pour la durabilité des modes de vie

  6. Agencéité et jeunesse africaine.

  7. Penser les droits humains et la résistance à partir des marges.

  8. Éducation et apprentissage aujourd’ hui.

  9. Approches critiques de la gouvernance des politiques publiques à l’échelle mondiale (migration, pauvreté, insécurité ).

  10. etc.

Les résumés proposés doivent être soumis à : redaction@globalafricapress.org 

Date limite de soumission des résumés (500 mots) : 15 mars 2023

  • Notification d’acceptation des résumés : 23 mars 2023

  • Date limite de soumission des articles : 10 juin 2023

  • Date de publication du numéro : 16 décembre 2023.

Merci de visiter notre page soumission de propositions d’articles et d’articles https://www.journal.globalafricasciences.org/submission  

Pour toute question concernant le numéro spécial, veuillez contacter les rédacteurs : redaction@globalafricapress.org 

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