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N°44 « La gestion de la violence xénophobe dans le jeu politique au Bénin », par N. Bako Arifari (2006)

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  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N°44 « La gestion de la violence xénophobe dans le jeu politique au Bénin », par N. Bako Arifari (2006)

Le Bénin est un pays d’Afrique subsaharienne francophone considéré comme un modèle d’État de droit et de démocratie émergente, depuis la Conférence nationale de février 1990 , dans un univers politique ouest-africain fait d’incertitudes multiples et de crises politiques à répétition. Il connaît, depuis le début des années 1990, une croissance économique continue de l’ordre de 4 à 5 % par an après une période de récession profonde au cours de la décennie 1980, récession qui a culminé en 1989 (croissance négative de -2,9 %) après 17 années de régime marxiste-léniniste. Depuis 1990, le pays est un vaste chantier de réformes souvent entamées mais non encore achevées comme : la réforme administrative, la réforme judiciaire, la décentralisation, le nouveau code des marchés publics, les différentes réformes budgétaires (système intégré et informatisé de l’exécution du budget national, budget-programme) et élaboration du document de stratégie de lutte contre la pauvreté dans le cadre de l’initiative du G8 en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) dont le Bénin est un des bénéficiaires. Le Bénin est aussi un pays où officiellement le gouvernement s’est engagé, en collaboration avec la « société civile », à promouvoir la bonne gouvernance dans le service public et à lutter contre la corruption, à travers plusieurs initiatives appuyées par des organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération au développement. La création en 1996 de la Cellule de moralisation de la vie publique (CNMVP) rattachée à la Présidence de la République, qui fait suite à l’éphémère structure SOS-Corruption (1995-96), ainsi que l’organisation en mars 1999 du Forum national des ONGs contre la corruption (FONAC), témoignent de cette abondante activité autour de la question de la corruption. C’est donc un pays où le discours sur la corruption n’est pas tabou et où il existe une presse foisonnante (plus de 60 titres dont une dizaine de quotidiens) et libre qui aborde tous les sujets d’actualité possibles. Le Bénin est également voisin d’un grand recordman de la corruption, le Nigeria, selon le classement de Transparency International en 1997, avec lequel il partage du Nord au Sud environ 800 km de sa frontière orientale. Le contrôle de cette frontière reste un défi permanent pour le pouvoir central qui n’est jamais véritablement parvenu à exercer un contrôle sur les transactions économiques transfrontalières, qui s’enchâssent dans des relations historiques et ethniques profondes. C’est enfin un pays disposant d’un port qui joue une fonction d’entrepôt pour les États voisins et où l’activité de transit et de commerce de réexportation constitue l’une des principales sources de revenus (Igué 1998), mais aussi l’une des branches d’activité les plus exposées aux pratiques de corruption : le secteur des transports et du commerce est le lieu d’une série de transactions économiques mettant en relation de nombreux corps de contrôle comme la police, la gendarmerie et la douane avec des usagers qui ont fait de la fraude en tout genre et de l’ancrage dans l’informel une véritable éthique entrepreneuriale.

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