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N°6 « Les enfants de la rue à Niamey », par J.P. Olivier de Sardan & M. Tidjani Alou (2002)

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  • Dernière mise à jour 15/06/2022

N°6 « Les enfants de la rue à Niamey », par J.P. Olivier de Sardan & M. Tidjani Alou (2002)

En octobre et novembre 1997 une quarantaine d''entretiens ont été réalisés par Dourhamane Noma et Aboubakar Tidjani Alou auprès d''"enfants de la rue" à Niamey. Tout d''abord, au sens strict du terme, il s''agit plutôt de "jeunes de la rue" (la plupart sont adolescents), mais nous garderons ici l''expression habituelle. D''autre part, ce sont des "enfants de la rue" au sens strict, c''est-à-dire des enfants dormant dans la rue (kan sinda nankanya, en zarma: littéralement "qui n''ont pas d''endroit où dormir"). Ils se distinguent ainsi de la plupart des « enfants dans la rue", qui passent leurs journées ou travaillant dans la rue mais qui réintègrent le soir un domicile normal (c''est le cas de la très grande majorité des mendiants, dont beaucoup sont des talibe - élèves d''écoles coraniques -, des cireurs de chaussures ou des vendeurs de journaux). Le problème des quelques rares travaux déjà faits à Niamey sur cette question est qu''en général ces deux catégories ne sont pas distinguées dans le dépouillement statistique. Ces travaux en effet recourent essentiellement à des questionnaires. Comme les talibe ou cireurs de chaussures sont les plus faciles à interroger, les réponses obtenues ont peu de validité en ce qui concerne les enfants de la rue. Nous nous sommes donc essentiellement attachés, pour notre part, aux enfants et jeunes "sans domicile fixe" (tous sont de sexe masculin, à peu près aucune fille ne dormant régulièrement dans la rue, et ils ont tous entre 12 et 18 ans), en privilégiant la méthode de l''entretien dit guidé, au plus près des conversations quotidiennes, étant particulièrement sceptiques sur la validité et la fiabilité des réponses que ces enfants et jeunes là peuvent faire à des questionnaires... Nous avons surtout essayé de parler avec des "enfants" issus des diverses "groupes" repérables à Niamey (le terme "bande" n''est pas adapté, on le verra). Ces groupes sont identifiés d''après les lieux où ils dorment en général, à savoir (a) le grand marché, (b) l''auto-gare (dite "éco-gare") de Wadata, (c) la pharmacie Zabarkan, (d) l''hôpital, (e) Kalley-Sud, (f) le rond-point Justice. Nous n''avons hélas pas pu avoir d''entretiens avec un dernier groupe, ceux de (g) Yantala (liés au groupe du grand marché), en raison de l''intervention hostile à notre égard d''éducateurs de Caritas auprès de ce groupe.

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