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N°38 « Les pouvoirs locaux et le rôle des femmes à Kohan », par A. Moumouni (2005)

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  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N°38 « Les pouvoirs locaux et le rôle des femmes à Kohan », par A. Moumouni (2005)

La région de Say dont fait partie Kohan Garantché est l’une des plus vieilles entités administratives créées sous la colonisation. Elle est composée de plusieurs cantons qui brassent une mosaïque de populations aux horizons culturels et historiques différents. Ces populations se sont constituées à des périodes historiques différentes sur des espaces appartenant originellement à des autochtones gulmanceba. Mais ces derniers furent systématiquement chassés et placés ensuite sous l’autorité des différentes entités politiques conquérantes : Peuls et/ou Zarma. Avec ces recompositions politiques et spatiales, de nouveaux enjeux sociaux et politiques ont vu le jour. Ils cristallisent les luttes multiformes que se livrent les acteurs sociaux dans les différentes arènes locales de la région. Ainsi les multiples interventions dont la région fait l’objet depuis la période post- indépendance n’ont fait que complexifier davantage ces enjeux et partant les logiques et les stratégies des acteurs pour capter la rente de développement. En rappel, les premières interventions ont commencé avec les organisations coopératives paysannes dont l’UNNC était l’organe moteur. Mais c’est vraisemblablement dans le tournant des années 80 ans qu’on assiste à la plus grande intervention qui va bouleverser l’équilibre écologique de la région. Il s’agit du projet Liptako-Gourma, devenu le fameux projet politique de « ayi noma » (cultiver) du président Kountché. L’objectif de ce projet consistait à faire déplacer des populations du Zarmaganda victimes de la sécheresse de 1984 pour les installer sur les terres de la région de Say. Les conséquences écologiques furent négatives. Les nouveaux migrants en procédant à la déforestation pour récupérer des terres ont détruit l’équilibre écologique dont la conséquence immédiate est la série de sécheresses qui frappe régulièrement cette région, considérée jadis comme un des greniers du Niger. C’est dans ce contexte particulier que la région verra défiler d’autres projets dont les principes d’action seront orientés vers la gestion des ressources naturelles. C’est le cas du PGTF qui a opéré dans la région de Torodi dans les années 90. Il sera ensuite suivi du PGRN, puis actuellement du PDLT qui est en phase d’installation et dont un axe est le soutien aux femmes de sa zone d’intervention '.

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