Nos recents ouvrages

Contactez-nous pour vos commandes

LASDEL. BP : 12901 Niamey - NIGER

Email : lasdel@lasdel.net

Tél : (00227) 20 72 37 80 BP: 12.901

N°24 « Les associations cantonales dans le Tagazar et le Tondikandia », par A. Souley & E.K. Hahonou (2004)

[featured_image]
Télécharger
Download is available until [expire_date]
  • Version
  • Télécharger 12
  • Taille du fichier 331.86 KB
  • Nombre de fichiers 1
  • Date de création 16/06/2022
  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N°24 « Les associations cantonales dans le Tagazar et le Tondikandia », par A. Souley & E.K. Hahonou (2004)

Le rapport ci-dessous est le résultat d’une étude menée par le Laboratoire d’études et de recherches sur les dynamiques sociales et le développement local (LASDEL) à la demande de la direction des études et de la programmation du ministère du développement agricole (DEP/MDA), maître d’ouvrage du Projet de Gestion des Terroirs de Filingué, phase II (PGTF II), financée par l’Agence Française de Développement (AFD). « Le projet à fait beaucoup d’infrastructures : classes, CSI, banques céréalières. Le problème, c’est leur prise en charge, c’est-à-dire l’entretien de ces infrastructures par les populations. Les structures ont été mises en place mais elles ne sont pas fonctionnelles du tout ! » (Un membre de la DEP/MDA, nov. 2002). Ce constat dressé par le maître d’ouvrage du projet a amené certains acteurs à s’interroger sur les modalités concrètes de fonctionnement de ce milieu associatif structuré par le projet. Dans ce sens, deux enquêtes par questionnaires ont été menées par l’équipe du PGTF II en juin 2002. La première est relative à la gestion financière des associations mises en place. La seconde a tenté d’apprécier le niveau de structuration associative des 4 associations cantonales. Ces deux enquêtes mettent en évidence le faible niveau de la vie associative de ces structures, l’absence de décisions collégiales dans les associations du Tagazar et du Tondikandia et le manque de transparence dans la gestion financière. En vue de résoudre les différents problèmes soulevés, des recommandations avaient été formulées : renouvellement des bureaux des associations cantonales, formation en vie associative, régularisation du statut juridique… La présente étude est d’une autre nature. Son ambition est de porter un regard extérieur, aussi objectif que possible, sur les réalités sociales et politiques des structures associatives initiées par un projet de développement. A travers ce projet, ce sont de nouvelles formes de « gouvernementalité » qui sont proposées sur le modèle d’une démocratie représentative et participative, mettant l’Etat en position de retrait sur l’allocation des investissements destinés à promouvoir le développement local. La participation des populations locales à l’ensemble du processus y est centrale. De notre point de vue, ces structures favorisent ou concrétisent a priori l’émergence de certains acteurs qui participent à la gouvernance locale : elles constituent en quelque sorte un laboratoire de la gestion des biens publics ou collectifs dans la perspective de la mise en œuvre de la décentralisation au Niger. De la même manière que les futurs conseils municipaux envisagés dans les lois décentralisatrices, les associations mises en place disposent d’un budget annuel (à la différence que celui-ci résulte d’une subvention extérieure et non des ressources propres de la collectivité) dont elles décident de l’allocation en termes de dépenses, donc de distribution des ressources au sein des cantons. Les cantons se trouvent être les unités territoriales de base retenues par les lois décentralisatrices pour constituer les communes.  C’est dans ce sens que l’étude s’inscrit dans les orientations de recherche du LASDEL autour des pouvoirs locaux face à la décentralisation. C’est sous un angle socio-anthropologique que nous avons tenté d’observer et d’analyser le fonctionnement des structures associatives mises en place par le projet PGTF II au niveau de deux cantons (Tagazar et Tondikandia) de l’arrondissement de Filingué.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *