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N°17 « Représentations populaires hausa et songhay-zarma de quelques maladies (entités nosologiques populaires) », par Y. Jaffré, A. Moumouni, J.P. Olivier de Sardan, & A. Souley (2004)

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  • Date de création 16/06/2022
  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N°17 « Représentations populaires hausa et songhay-zarma de quelques maladies (entités nosologiques populaires) », par Y. Jaffré, A. Moumouni, J.P. Olivier de Sardan, & A. Souley (2004)

Ce numéro 17 d’Etudes et Travaux du LASDEL prend la suite de deux numéros antérieurs consacrés eux aussi aux représentations populaires hausa et songhay-zarma de la santé et de la maladie. L’un est consacré aux représentations populaires de la grossesse, de l’accouchement et des complications obstétricales (n° 1), l’autre traite des notions populaires relatives à la contagion (n°7). Le présent numéro est quant à lui composé pour une part (comme le n°7) de textes de chercheurs du LASDEL issus d’enquêtes réalisées dans le cadre du programme collectif "Interactions entre les systèmes de santé publique et les conceptions et pratiques populaires relatives à la maladie (Afrique de l''Ouest)", financé par l’Union européenne (INCO) et coordonné par Y. Jaffré et JP. Olivier de Sardan, entre 1997 et 2001. Certains figurent comme « textes de travail » dans divers numéros du « Bulletin » que ce programme avait édité, et d’autres ont été publiés dans l’ouvrage « La construction sociale des maladies. Entités nosologiques populaires en Afrique de l’Ouest » (Jaffré & Olivier de Sardan, eds, Paris, Presses Universitaires de France, 1999). Pour une autre part, il est composé d’articles antérieurs à ce programme, parus dans diverses revues, dont l’essentiel est dû à Yannick Jaffré (avec la collaboration d’Adamou Moumouni), ancien enseignant à la Faculté des Sciences de la Santé, aujourd’hui chercheur au SHADYC (EHESS-CNRS, Marseille), et chercheur associeé au LASDEL. Il s’agissait de regrouper pour le lecteur nigérien, dans un numéro d’Etudes et Travaux du LASDEL,  toute une série de textes jusqu’ici dispersés, qui ont les uns et les autres pour principale préoccupation de rendre compte au plus près des représentations populaires hausa et zarma   relatives à un certain nombre de maladies, et, au-delà, de décrire et d’analyser les modalités d’une sémiologie populaire, qui prend ici la forme d’un certain nombre d’entités nosologiques populaires, dont on s’aperçoit qu’elles ne recouvrent jamais exactement les catégories de la sémiologie médicale, et parfois s’en écartent beaucoup, regroupant dans une même entité des pathologies bio-médicales en fait très différentes, ou, inversement, faisant éclater une seule pathologie médicale en plusieurs entités. Cette sémiologie populaire n’a certes rien de scientifique, et l’on ne doit pas cacher qu’en cela elle produit des effets parfois fort négatifs en termes de santé publique, puisqu’elle aboutit souvent à différer les traitements médicaux nécessaires ou à induire des traitements « traditionnels » inefficaces et parfois dangereux. Mais elle n’en est pas moins une sémiologie cohérente, et s’appuie sur des procédures d’observation et de classement qui n’ont rien d’absurde, bien au contraire. Elle reste en tout cas extrêmement répandue, et quotidiennement mobilisée par les populations nigériennes hausaphones et zarmaphones. Toute politique d’éducation pour la santé devrait donc tenir compte de l’existence d’une telle sémiologie : il ne s’agit pas d’amener la connaissance là où règnerait l’ignorance, comme le croient encore beaucoup trop d’agents de développement, mais de transformer progressivement des représentations complexes existantes. C’est à ce titre que, outre leur intérêt propre dans le champ de l’anthropologie de la santé, nous pensons que ces textes peuvent être utiles aux personnels de santé exerçant au Niger comme aux formateurs des futurs médecins nigériens.

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