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N°108 « Les transferts monétaires au Niger : la manne et les soupçons. Synthèse des recherches menées par le LASDEL », par Jean-Pierre Olivier de Sardan (2013)

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  • Date de création 22/06/2022
  • Dernière mise à jour 22/06/2022

N°108 « Les transferts monétaires au Niger : la manne et les soupçons. Synthèse des recherches menées par le LASDEL », par Jean-Pierre Olivier de Sardan (2013)

Les transferts monétaires, ou cash transfers (CT) sont un cas particulièrement intéressant pour la socio-anthropologie du développement, pour deux raisons : (a) parce qu’ils sont dans une phase d’implantation à vaste échelle au Niger, ce qui fournit une situation exceptionnelle d’expérimentation naturelle et de suivi de la mise en œuvre d’un dispositif d’intervention innovant ; (b) parce que les spécificités de ce dispositif CT (diffusion d’un « produit » nouveau à travers l’importation de « règles » nouvelles : cf. ci-dessous), malgré ses incontestables retombées positives, concentrent ou exacerbent les principales ambiguïtés, contradictions, difficultés et inadaptations des interventions courantes des agences de développement (quelle que soit la bonne volonté de leurs personnels et les résultats positifs qu’elles peuvent obtenir), quand elles se confrontent aux logiques locales. Dissipons tout de suite tout malentendu : nous n’entendons pas ici faire un quelconque procès des CT ou plus généralement des interventions des agences de développement. Toute politique publique (et les interventions en développement ne sont qu’une forme particulière – pilotée de l’extérieur – de politique publique) connait des ambiguïtés, des contradictions, des difficultés et des inadaptations. Les écarts entre une politique sur le papier (ou à travers son cadre logique et ses manuels de procédure) et une politique sur le terrain existent partout : c’est ce qu’on a appelé « implementation gap ». Tout dispositif d’intervention est soumis à des formes locales de réinterprétations, détournements, ou désagrégations, et subit des dérives dues à l’interaction de logiques diverses, souvent divergentes, parfois opposées, sous-tendant les comportements des divers groupes stratégiques (ou stakeholders) qui se confrontent autour de sa mise en œuvre.

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