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N° 84 « Les pouvoirs locaux et le rôle des femmes à Guéladjo (3) », par N. Issaley (2010)

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  • Date de création 16/06/2022
  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N° 84 « Les pouvoirs locaux et le rôle des femmes à Guéladjo (3) », par N. Issaley (2010)

La commune rurale de Gueladio a déjà fait l’objet d’études au cours des deux années précédentes (Moussa, 2005 ; 2007). Cette enquête de suivi correspond à la troisième année. Dans le premier rapport (2004), il s’est agi de relever la configuration des pouvoirs locaux et leur structuration, et de faire état des interventions du PDLT (Projet pour le Développement Local de Tillabéri) dans la zone. Gueladio présente la spécificité d’avoir des pouvoirs qui sont d’une part fortement imbriqués (socialement et politiquement), et d’autre part éclatés du fait des oppositions chefferiales et politiques. Le projet PDLT semble avoir un écho favorable auprès des citoyens, bien qu’il soit, à l’époque, en phase de programmation. Le second rapport (2005) s’est centré sur les mutations socio-politiques et économiques intervenues ou en cours dans la nouvelle commune rurale de Gueladio. Il ressort que le paysage politique local est dominé par une forte présence de la famille chefferiale (dont font partie le maire et ses deux adjoints). La mise en place du conseil communal a ravivé les rivalités préexistantes à la communalisation. Il découle ainsi un antagonisme fort entre le maire et le chef de canton. Sur le plan associatif, Gueladio se caractérise par une multiplicité de groupements et associations ayant pour objectif, entre autres la captation de la rente extérieure, la recherche d’une visibilité et d’un statut social, etc. Des éléments susceptibles de desservir le nouveau processus de décentralisation ont été soulignés et analysés. Ce sont entre autres, l’illettrisme des élus, la déficience de la contribution de la population, la faiblesse des ressources internes. En ce qui concerne les femmes, les deux élues ne semblent pas très impliquées dans la communalisation car leur choix a été opéré sans qu’elles aient été, au préalable, consultées.

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