Nos recents ouvrages

Contactez-nous pour vos commandes

LASDEL. BP : 12901 Niamey - NIGER

Email : lasdel@lasdel.net

Tél : (00227) 20 72 37 80 BP: 12.901

N° 55 « L’appui alimentaire aux PvVIH à Niamey (approche socio-anthropologique) », par A. Diarra et A. Moumouni (2007)

[featured_image]
Télécharger
Download is available until [expire_date]
  • Version
  • Télécharger 15
  • Taille du fichier 292.22 KB
  • Nombre de fichiers 1
  • Date de création 16/06/2022
  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N° 55 « L’appui alimentaire aux PvVIH à Niamey (approche socio-anthropologique) », par A. Diarra et A. Moumouni (2007)

L’appui alimentaire transitoire à destination des PvVIH, tel qu’il a été mis en place à Niamey, est un bel exemple de compromis de fait entre une approche médicale (qui a officiellement prévalu) et une approche sociale (soutenue par la plupart des acteurs concernés), qui a généré un dispositif assez complexe et de nature technocratique. Ce dispositif a bien fonctionné, mais il a engendré de très nombreux malentendus, et toute une série d’effets imprévus. L’approche médicale, que SOLTHIS a fait prévaloir (sans que ses partenaires locaux ne soient pour la plupart véritablement convaincus par cette approche), repose sur une vision thérapeutique de l’appui alimentaire. D’une part, l’accès principal à l’appui alimentaire relève d’un critère médical, biologique (taux de CD4 inférieur à 200) ou clinique (stade 3 ou 4 de l’OMS), le critère social (absence de revenus) n’étant en fait, selon les initiateurs, destiné qu’à éliminer les cas flagrants de PvVIH « nantis ». D’autre part, cet appui alimentaire est complémentaire de la mise sous ARV, et destiné à favoriser la prise de poids et la régénération physique durant les premiers 6 mois de traitement. Il cesse donc après 6 mois, sauf cas particuliers nécessitant une reconduction exceptionnelle, de courte durée, sur base exclusivement médicale. Enfin, la remise des vivres est couplée aux consultations de renouvellement des ARV, afin de favoriser l’observance. Face à SOLTHIS, les associations de PvVIH et certains personnels de santé militaient pour une aide alimentaire généralisée et pérenne, considérant que presque tous les PvVIH étaient démunis, et que leur handicap à vie impliquait une aide à vie. Sans nécessairement rejoindre cette position radicale, une forte pression s’exerçait plus généralement pour une approche « sociale » de l’appui alimentaire aux PvVIH. L’approche médicale a trouvé un allié de circonstance dans le PAM, pour de toutes autres raisons : cette organisation n’intervient en principe que de façon ponctuelle, et ne voulait pas s’engager dans un soutien permanent. La limitation à 6 mois faisait donc son affaire. Le dispositif organisationnel découlant de ce compromis est assez sophistiqué : dossier de demande à constituer, avis du médecin et de l’assistante sociale ou d’un comité d’inclusion, délivrance d’une ordonnance pour les vivres, partenariat avec des ONG pour le recrutement de magasiniers et formation de ceux-ci, rôle para-médical des magasiniers (pesée des malades, contrôle de l’ordonnance et de la dernière visite), commission d’appel pour le renouvellement exceptionnel au-delà de 6 mois, réunions mensuelles de tous les acteurs du dispositif.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *