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N°34 « Les pouvoirs locaux dans la commune d’Abalak », par A. Mohamadou (2005)

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  • Dernière mise à jour 16/06/2022

N°34 « Les pouvoirs locaux dans la commune d’Abalak », par A. Mohamadou (2005)

La constitution de la confédération des Iwilimenden Kel Dennig s’est faite par la fusion entre deux groupes avec des formes de pouvoirs distincts : les Iwilimenden venus de l’Ouest au 18ème siècle avec un pouvoir politique guerrier, et les Ineslemen installés de longue date dans l’Azawak avec un pouvoir fondé sur l’islam. La gestion politique de la confédération s’est dès lors basée sur un bicéphalisme où le pouvoir politique était détenu par les Imajeghen, notamment les Kel Nan, avec le tambour de guerre (Ettebel) comme symbole, et le pouvoir religieux et juridique par l’élite des Ineslemen, les Iberkoreyen à travers la personne d’un imam (Bernus, 1993). Les Iwilimenden Kel Dennig, ou Touaregs de l’Est, occupent l’espace appelé Azawak, situé au nord de l’Ader, qui correspond aux actuels départements de Tchintabaraden et d’Abalak. Ils constituaient l’une des plus importantes confédérations touaregs au début du 20ème siècle, époque qui correspond à la pénétration coloniale au Niger. Le bicéphalisme à la tête de la confédération offrira à l’administration coloniale le moyen d’appliquer une technique de gestion politique et administrative qui avait déjà fait ses preuves ailleurs, celle de diviser et affaiblir pour mieux régner. L’écrasement de la révolte touareg de 1916-1917 dirigée par Kaocen dans l’Air sera l’occasion de pacifier les régions touareg et de déstabiliser leur organisation politique. Dans l’Azawak, la conduite à tenir face au soulèvement de Kaocen divisa les différents groupes. Alors que l’aristocratie guerrière militait pour le soutien aux insurgés, l’aristocratie religieuse se montrait hésitante. A la fin de la révolte et après la défaite des résistants, l’Aménokalat (chefferie de la confédération) des Kel Dennig a été disloqué par les colonisateurs et sera remplacé dès 1918 par des « groupements », sortes de petites chefferies nomades construites sur le modèle des cantons. Les Kel Nan, groupe dominant de l’aristocratie guerrière, se retrouvent à la tête du 3ème groupement, et les Kel Ighlal, détenteurs de l’imamat dans le 2ème groupement. La dénomination des groupements s’est faite dans l’ordre de soumission. De six au départ, ces groupements sont au nombre de 12 aujourd’hui. Si, en 1917, ce sont les groupes guerriers qui ont été visés, par la suite ce sont les religieux qui ont été fractionnés avec la création en 1923 et en 1943 des 7ème et 8ème groupements.

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